Arthrose de hanche

Votre pathologie

L’arthrose est une maladie qui touche les articulations. Il s’agit d’une maladie articulaire fréquente. Elle correspond à la destruction du cartilage qui va peu à peu disparaître de façon irréversible. Le cartilage recouvre l’extrémité des os et permet un glissement des surfaces articulaires. Elle entraîne aussi une formation d’excroissances osseuses sur les bords de l’articulation appelées ostéophytes ou "becs de perroquet". Cette usure cartilagineuse va entraîner des douleurs, une diminution des amplitudes articulaires (raideur) et limiter progressivement les activités quotidiennes. Cette pathologie touche le sujet d’âge mûr, mais peut parfois apparaître chez le sujet jeune suite à un traumatisme (arthrose post-traumatique), une déformation anatomique (dysplasie) , une maladie articulaire (séquelle d’arthrite) ou une maladie osseuse (ostéonécrose).


Vos examens préopératoires

La radiographie standard reste l’examen de choix pour diagnostiquer l’arthrose de hanche. Différentes incidences sont demandées.

Un cliché calibré à l’échelle sera réalisé avant l’intervention afin de pouvoir planifier la prothèse qui sera utilisée.

Dans le cas d’une nécrose de tête fémorale, un scanner ou une IRM sont parfois demandés en complément.



Nos critères d'intervention

L’intervention chirurgicale est envisagée devant une gêne et surtout une douleur importante de la hanche retentissant sur la marche, réveillant parfois la nuit, et que les traitements ne suffisent plus à calmer.



Alternatives thérapeutiques

Il n’existe à ce jour aucun moyen de réparer cette usure du cartilage une fois l’usure avancée. Les alternatives sont donc assez pauvres : perte de poids, prise d’antalgiques ou viscosupplémentation (injection d'acide hyaluronique sous contrôle radiographique).



Synthèse du bilan pré-opératoire

Une douleur de hanche installée depuis plusieurs mois, associée à un enraidissement de l’articulation et confirmée à la radiographie.



Techniques chirurgicales

(Avertissement : La vidéo ci-dessus contient des images d'opération réelle) C’est une des interventions les plus fiables de la chirurgie orthopédique. La voie d’abord postérieure est pratiquée le plus régulièrement. Elle permet un bon contrôle du positionnement des implants et une rééducation rapide car elle est peu délabrante. La prothèse de hanche se compose de plusieurs éléments.

  • un cotyle métallique qui se fixe au bassin
  • un insert qui se fixe au cotyle. Cet insert sera en céramique ou en polyéthilène
  • une tige fémorale fixée dans le fémur
  • une tête en céramique qui s’emboite sur la tige fémorale et qui va s’articuler avec l’insert.
  • Reconstruction ligamentaire

Ces différents éléments vont être adaptés en fonction de l’âge et de l’anatomie de chaque patient. Tous nos implants sont utilisés de façon courante et bénéficient d’une fiabilité validée afin d’obtenir la meilleure longévité théorique de la prothèse. L’intervention est habituellement pratiquée sous rachianesthésie. Avant l’opération vous verrez un anesthésiste en consultation afin de prendre en considération l’ensemble des éléments médicaux de votre dossier.



Hospitalisation

Il s’agit d’une chirurgie réalisée en ambulatoire pour les retensions ligamentaires simples et qui pourra nécessiter une nuit d’hospitalisation pour les chirurgies de reconstruction lorsqu’un geste associé est nécessaire, voir un prélèvement au genou.



Protocole de rééducation

L’appui est en général autorisé dès le lendemain de l’intervention avec l’accord du chirurgien. L’utilisation de 2 cannes anglaises doit se faire jusqu'à la reprise d'un appui sûr. Cela peut varier entre 2 et 6 semaines.



Autonomie postopératoire

Durant l’hospitalisation, des conseils vous seront donnés pour retrouver votre autonomie : vous lever, vous coucher, faire votre toilette seul, monter et descendre les escaliers. Après l’hospitalisation, en règle générale la rééducation se fait à domicile avec votre kinésithérapeute. Il est rarement nécessaire, sauf si vous vivez seul ou si vous présentez d’autres handicaps invalidants, de séjourner en centre de rééducation. Certains aménagements de votre domicile peuvent être nécessaire (rehausser votre lit, poser une poignée pour vous lever du WC ou de la baignoire, supprimer les tapis pouvant vous faire chuter,…) .Pensez-y à l’avance.



Incapacité de travail

La période d’incapacité va varier en fonction du type de travail. La conduite de la voiture peut être reprise à 6 semaines ce qui permet de reprendre les travaux sédentaires. Les travaux physiques seront postposés à 3 mois.



Les éventuelles complications : à surveiller

La complication la plus redoutable est l’infection. La cicatrice doit bénéficier de soins locaux et être surveillée durant la période post opératoire. En cas de doute n’hésitez pas a contacter le service d’hospitalisation afin d’organiser un rendez-vous avec votre chirurgien. Lors de tout foyer infectieux , que ce soit d’origine dentaire, cutanée, respiratoire, ou autre, consultez votre médecin traitant afin de traiter ces foyers rapidement et de manière efficace. Il peut aussi exister un risque de luxation lors de certains mouvements extrême de la hanche. Dans les premiers temps, vous devez éviter :

  • de croiser les jambes
  • de vous asseoir sur un fauteuil trop bas
  • de vous pencher en avant pour vous chausser


Calendrier

Un rendez-vous sera fixé pour revoir votre chirurgien environ 8 semaines après l’intervention avec une radiographie de contrôle. Ce rendez-vous est généralement fixé lors de la programmation de votre date d'intervention.

Responsable éditoriale et rédaction des textes et des vidéos de cette rubrique

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